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Le blog de Didier Guillot

Bonjour et bienvenue ! Ce blog est mon espace d'expression et d'échange politique. Il me permet de rendre des comptes de mon mandat de conseiller de Paris du 18ème arrondissement délégué à l'enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante et Président de l'EIVP. Adhérent de La République En Marche et membre de son comité de pilotage parisien, je suis membre du groupe Démocrates et Progressistes au Conseil de Paris et dans le 18eme. Ce blog me permet également de commenter notre actualité politique nationale et parisienne.N'hésitez pas à réagir, à partager et à participer ! De gauche. Réformiste. Européen. Libéral. Ecologiste. Démocrate. Par ailleurs cycliste, pianiste, pongiste et amoureux de la montagne et des écrins.

Congrès de Poitiers et échéances à venir

Les militants socialistes sont appelés à voter 3 fois de suite. Je vais donc exprimer ce que seront mes choix et mes votes sachant que je ne serai de toute façon pas présent pour le dernier vote du 11 juin étant en déplacement au Japon pour représenter l’agence de développement économique et d’innovation de la Ville de Paris, Paris and Co.

Je n’ai pas écrit dans le Temps des Cerises, journal de ma section, ne pouvant accepter une nouvelle censure. J’écrirai à nouveau dans le journal de ma section et sur la liste de diffusion quand la liberté d’expression sera rétablie et que l’équipe de direction la garantira, à minima à tous ceux qui sont élus par les adhérents pour être des responsables directs de leur section.

Censure

J’avais d’ailleurs envoyé un premier appel à voter Motion A aux adhérents de la section JBC par le canal habituel de la liste de diffusion. Cet appel a été censuré par le secrétaire de section et parmi les censeurs, chose curieuse, il y a également un de ceux qui postulent pour remplacer ce secrétaire de section. Le plus cocasse de cette scène qui ne ressemble en rien à ce que fut la culture démocratique de cette section, c’est que si j’attends encore le coup de fil du secrétaire de section pour expliquer quel sens avait cette censure, j’ai eu celui plus courageux de Mathieu Gervais, le dauphin quasi officiel de l’actuel secrétaire de section. Or ce dernier pour me justifier cette censure scandaleuse m’a expliqué que ce n’était pas les lignes au sujet des tweets de Christophe Caresche sur le PCF quelques peu excessifs qui posaient problème, mais le fait que je faisais justement référence à la succession de Jean-Philippe Daviaud, alors qu’à quelques semaines du vote, ce dernier n’avait toujours pas annoncé son souhait de ne pas se représenter. Donc selon Mathieu Gervais qui est lui en campagne officieuse depuis trois mois en rencontrant un par un les militants de cette section pour les convaincre, on n’aurait pas le droit d’évoquer cette succession dans un mail envoyé à la section à un mois du vote. Du jamais vu dans notre section ! Cela en dit long sur la culture démocratique de celui qui veut écrire une nouvelle page de la vie de cette section. J’ai osé parler dans ce mail de la succession ouverte du secrétariat de section et j’ai osé me moquer fort gentiment des foucades de notre ami Christophe Caresche et de trouver que chaque fois que Christophe Caresche prenait une position politique il n’était plus obligé d’en faire trop. Quand on a hurlé sur les militants et élus qui soutenaient François Hollande parce qu’ils ne soutenaient pas Martine Aubry comme lui et Jean-Philippe Daviaud, on a tout de même le droit de trouver et de penser qu’aujourd’hui le même en fait un peu too much dans son soutien total au président et au premier ministre. A moins que la seule ligne qui vaille est d’être à côté du manche et que cela suffise. En tout cas cela ne rends pas toujours complètement crédible pour qui a de la mémoire. Les zigzags permanents devraient rendre modeste.

Donc dans notre section, un leader d’une motion qui faisait 5% a pu pendant des mois envoyer mail sur mail pour démolir le gouvernement et surtout ne pas hésiter à expliquer qu’il ne fallait plus voter socialiste y compris aux municipales à Paris sans ne jamais faire l’objet de la moindre censure. Un camarade très remonté, mais très investi, en l’occurrence Philippe Sopena se fait régulièrement agresser par un camarade qui n’est plus membre de notre section. Moi qui ait été secrétaire de section pendant 10 ans et qui au dernier congrès fut leader d’une motion qui pesait 33% dans cette section, je n’ai pas droit au même traitement, aux mêmes égards. En un an j’ai été censuré 4 fois, y compris pour des mails envoyés simplement à la Commission administrative.

Le plus consternant est que cette censure a fait l'objet d'un débat en CA et qu'il n'y a pas grand monde parmi les responsables de cette section pour avoir compris le sens de cette censure. Mais de toute façon la CA qui ne prend jamais la moindre décision ne compte que pour du beurre et la décision étant une décision personnelle et unilatérale, la raison restera au placard.

Trop c’est trop. Ma colère fut telle que j’ai été à deux doigts de rendre ma carte du PS et de quitter cette section dont j’avais réussi à faire un laboratoire pour de très réussies innovations démocratiques. Si le secrétaire de section s’était représenté et avait été réélu, je ne serai pas resté une minute de plus. Et puis je me suis dit qu’il fallait attendre car après tout le principal responsable de cette sinistre dérive ne se représentant justement pas, dans quelques semaines une nouvelle équipe et une nouvelle direction devrait écrire une nouvelle page. Je préfère toujours l’optimisme et j’ai confiance dans la culture démocratique des militants de cette section pour remettre cette section sur les bons rails.

Donner envie

Cette section a été pionnière dans la culture de la responsabilité en permettant à chaque responsable d’être élu directement par les adhérents, coupant ainsi les liens de subordination, les méthodes claniques et les relations d’affiliation. Il n’y a aucun affidé, mais que des responsables. Elle a été pionnière dans la culture de l’horizontalité avec la liste de diffusion et le journal le Temps des Cerises. Nous avons garanti la liberté d’expression et l’égalité absolue de traitement non pas au niveau des motions mais de tous les adhérents. Ses AG ont été parmi les moments les plus intéressants à vivre, notamment quand on prenait le temps d’inviter systématiquement les sympathisants, ce qui ne se fait plus depuis longtemps, le fichier de sympathisants ayant été bousillé par absence de suivi. Je fais le constat avec beaucoup de tristesse et peut-être une pointe d’amertume qu’il ne reste en effet plus grand chose de ce laboratoire. Les débats parfois violents, souvent contradictoires, mais d’une richesse inouïe ont laissé la place à un profond ennui. Des équipes toniques, dynamiques avec des ententes, des éloignements et des retrouvailles ont laissé la place à une absence criante de management. Combien de talents prêts à donner de leur temps, de leur compétence, de leur ambition, de leur volonté ont fini par laisser tomber, souvent en partant sur la pointe de pieds, de guerre lasse devant l’absence de suivi, devant l’absence de réponse aux mails, SMS ou coups de fils, devant l’absence de communication, devant l’absence de motivation. De 2008 à 2012, la fédération de Paris a vu son nombre de votants aux congrès diviser par deux et ce avant la déception à l’égard de notre politique puisque notre dernier congrès date d’octobre 2012. Or dans notre section, ce n’est pas par deux que nous l’avions alors divisé mais par quasiment trois. La plus forte chute de la fédération de Paris. Il y a fort à parier que la comparaison de 2008 au nombre de votants jeudi prochain soit encore plus terrible. Quand j’ai quitté la direction de cette section et que j’ai été élu avec d’autres animateurs qui ont tant marqué la vie de notre section, comme Afaf, Carine, Violaine, il y a avait encore une équipe formidable prête à poursuivre cette belle aventure humaine et politique. Frank, Corisande, Yasmine, Christelle, Solène, Charles, Isabelle, Christian, Monika et bien d’autres encore. Certains se sont éloignés du PS pour cause de déception politique nationale. La plupart ont très vite été dévitalisés par une incapacité totale d’animation politique et humaine. Parce qu’être secrétaire de section, de fédération ou national, c’est d’abord donner envie à d’autres de donner gratuitement de son temps et de son talent. Et pour donner envie, il faut commencer par montrer qu’on en a soi-même envie. Or cette incapacité à donner envie, elle est le signe des temps de notre parti à tous les niveaux et pas seulement dans notre section. J’ai adhéré en 1988. J’ai connu Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Michel Rocard, Lionel Jospin et François Hollande comme premiers secrétaires. Je ne les ai pas tous apprécié de la même façon mais chacun d’eux pouvait donner envie de se battre. Chacun d’eux avaient un bout de la chaine de ce talisman que les uns et les autres ont su transmettre. Un bout de notre histoire commune à poursuivre. Or, je l’avoue si j’ai encore envie de me battre pour soutenir le Président de la République et son gouvernement que je trouve bons dans l’adversité, ni Harlem Désir, ni Jean-Christophe Cambadélis ne me donnent la moindre envie d’aller me battre sur un marché, d’aller me battre pour recruter d’autres futurs adhérents. Le premier ne parlait strictement à personne à tous les sens du terme. Le second parle sans doute un peu aux élus, beaucoup aux journalistes et au microcosme. Il ne parle jamais un langage qui puisse parler aux français en général. Une langue de bois stérile, morte et sans intérêt.

Revoir les modes de sélection de nos élites politiques.

Notre parti vit une crise majeure d’identité. Il arrive au bout d’un catalogue en partie éculé mais surtout, il montre de plus en plus crûment son incapacité à faire émerger une véritable élite politique digne de ce nom. Les années Rocard ou les années Jospin avaient permis de faire émerger de très nombreux talents qu’on appelait alors Dream Team. L’expérience gouvernementale est de ce point de vue assez décalée. Les principaux talents qui auront émergé, celui d’Emmanuel Macron, Fleur Pellerin ou Axelle Lemaire sont tous en dehors du PS ou des partis. Quand on voit la profonde immaturité du trio Hamon, Filippetti ou Duflot, on tombe de l’armoire en pensant à la notion « sens de l’Etat », à la notion « d’intérêt général » et au sens des responsabilités politiques tout simplement. L’indécence est devenu la raison d’être de ces politiques d’une rare médiocrité. Mais au delà de cette incapacité à faire émerger au sommet des « hommes ou femmes d’Etat » comme on disait au 20ème siècle, il est saisissant de mesurer comment à tous les niveaux, ce sont des logiques de sélection par la médiocrité qui sont à l’œuvre. Dans ce parti, nombre de grands chefs à plumes ont trouvé naturels de s’entourer de gens faibles, pour ne pas dire d’ectoplasmes par mécanisme de protection très classique consistant à éviter que d’aucuns ne fassent d’ombre. On ne sait jamais, on pourrait se faire piquer sa circonscription ! Et à force de mettre des gens qui ne font d’ombre à personne, les gens qui ne font pas d’ombre finissent par s’entourer eux même de gens qui feront encore moins d’ombre. Et on se retrouve avec une génération de gens qui auraient toujours dû rester dans l’ombre tant ils sont eux mêmes des ombres. C’est ainsi que le PS et nombre de partis français deviennent des théâtres d’ombre. L’important n’est pas de dire, d’exprimer, de penser, d’inventer, de prendre position. Il est de rester à l’abri du chef à plume censé accorder prébendes et avantages. Des cadres qui n’ont rien à dire, qui ne diront jamais rien mais qui n’ont plus que des carrières à sauver, des plans de carrières à protéger. Mais ces plans tombent les uns après les autres au fur et à mesures des défaites locales. Ce sera sans doute le seul point positif de la séquence des élections intermédiaires en cours.

Le malthusianisme socialiste

Notre parti est d’une tristesse sinistre car il est incapable de changer, d’innover, d’inventer. Il n’est qu’à mesurer la foire d’empoigne des congrès fédéraux pour flatter les petits egos et déterminer qui sera dans les instances fédérales. La médaille suprême. En être. Etre membre des instances fédérales. Bon et puis après plus rien. Tout le monde se fait chier comme des rats morts dans ces instances et en dehors des séances consacrées aux confections de listes à la proportionnelle ou la proportionnelle des motions, tout le monde déserte après s’être battu pour en être. Quand à ceux qui viennent, ils sont d’une impolitesse insupportable. Ils viennent pour causer les premiers et ne jamais prendre le temps d’écouter ceux qui parleront derrière eux, en partant après avoir parlé. Ce qu’ils font dans ces instances, ils ne le supporteraient pas une minute dans leurs conseils municipaux. Imaginez si chaque adjoint se barrait du conseil après avoir présenté sa délib ? Et moins il y a de monde dans nos AG de sections et instances fédérales ou nationale, plus les apparatchiks sont rassurés car leurs petits pouvoirs seront alors plus simples à conserver. Il n’est qu’à se souvenir de la panique générale et de l’angoisse suprême ressentie de 2005 à 2007 quand notre parti a vu ses rangs grossir subitement. On peut se rassurer, la machine à éliminer ces corps étrangers que furent les adhérents à 20€ marche à fond les ballons et Rosam peut ainsi éliminer année après année nos adhérents trop nombreux à gérer. Dans une semaine on devrait battre quelques records. Le malthusianisme est la maladie infantile des apparatchiks de ce parti. Après de longues années d'investissement, je ne serai candidat à aucune instance, ni nationale, ni fédérale. Je continuerai simplement à participer en membre de droit à la CA de la section si l'équipe qui sortira des urnes se retrousse les manches. Si c'est pour poursuivre dans l'inaction et le verrouillage ce sera sans moi.

De la motion 5 à la motion A

Lors du dernier congrès avec quelques camarades, nous avions déposé une motion qui posait avant tout la question pourtant simple de quel parti voulons-nous. Nous ne pouvions pas la redéposer ayant été scandaleusement écartés des instances par un Harlem Désir sectaire et menteur. J’invite chacun à la relire et vous verrez qu’elle était bien plus intéressante et riche sur la question de notre parti que les 4 motions soumises ici au vote.

La plupart des membres de la motion 5 se retrouvent dans les 3 principales motions de ce congrès. Sa 1ère signataire a rejoint la Motion B, une bonne part de ses animateurs ont été séduits par la Motion D dont l’ADN est très proche et d’autres comme la plupart des camarades de JBC ont choisi de rejoindre la A sans enthousiasme il faut bien le dire. D'ailleurs les deux principaux candidats au secrétariat de section sont tous les deux issus de cette motion !

Notre penchant naturel pour la Motion A est au fond assez simple. Soutiens affichés de la politique du Président de la République et du gouvernement, nous sommes plus que lassés par la politique de déstabilisation permanente de la part des frondeurs et nous sommes convaincus que ce congrès est une façon de leur dire : Stop maintenant vous nous emmerdez et vous ne servez à rien. Ne comptez pas sur moi pour entrer dans le contenu de la Motion A, il n’a que peu d’intérêt et est truffé de petites astuces à deux balles pour permette à Martine Aubry et Manuel Valls de signer le même texte. Et pour tout dire, tout signataire que je suis, je ne crois pas une minute à plein d’engagements écrits qui ne seront jamais tenus d’ici 2017. Mais je sais aussi ce que des congrès comme celui de Rennes et de Reims peuvent être ravageurs pour notre parti et je pense qu’il n’est vraiment pas le moment de renverser la table alors même que le gouvernement voient les clignotants économiques se mettre au vert. Il est temps que chaque socialiste réalise que dans deux ans, si ce n’est pas Hollande ou Valls qui l’emportent aux présidentielles ce sera Sarkozy ou Le Pen. Nous devons assumer ensemble ou nous mourrons ensemble. Il faudrait être totalement suicidaire pour se lancer dans un congrès de conquête du pouvoir interne pour le seul plaisir d’affaiblir un peu plus ceux qui nous gouvernent. Si les frondeurs, les saboteurs, les empêcheurs n’avaient pas été si loin dans leurs provocations, leurs nihilisme et leur individualisme, je serai sans doute là entrain de défendre la Motion D qui est sans doute la plus intéressante, la plus enrichissante et la plus innovante des 4 motions soumises au vote. Mais là ce congrès doit clairement marquer un temps d’arrêt devant ces stratégies suicidaires. Et plus la Motion A obtiendra de voix, plus la voix des frondeurs se fera oublier. Même si je n’oublie pas non plus que les fameux frondeurs sont présents dans toutes les motions, y compris la A, mais ceux qui ont rejoint la A ont fait comprendre qu’ils arrêteraient de fronder s’ils rejoignaient bientôt le gouvernement.

Je ne penche ni pour la caporalisme ni pour la culture du chef. J’ai d’ailleurs contribué au débat démocratique lors du dernier congrès qui était déjà un chef d’œuvre de verrouillage. Je pense d’ailleurs que bien des débats lancés par la plupart des camarades de la Motion B ou D sont légitimes. Ce qui ne l’est pas et ne le sera jamais, ce de faire ce que l’on veut à l’assemblée et de passer son temps à se précipiter dans les médias pour dire tout le mal que l’on pense de la politique du gouvernement. Au moins la Motion A a le mérite de rappeler nos acquis pourtant très important mais si rarement assumés.

C’est d’autant plus insupportable que cela vient de camarades qui ont totalement verrouillé le parti pendant la direction de Martine Aubry. Le débat qu’ils revendiquent à corps et à cris alors que l’on gouverne, on ne l’a jamais eu pendant les 4 années de direction de Martine Aubry au cours desquelles toutes les conventions nationales se sont déroulées sans qu’il n’y ait jamais le moindre texte ou amendement alternatif. Ce sont les tenants du centralisme démocratique d’hier qui demande la démocratie ouverte à tout prix. Or ces débats ils auraient du avoir lieu hier pour préparer aujourd’hui. Ce parti reste totalement immature. Incapable d’organiser le débat dans l’opposition, il se ridiculise à lancer des débats qui n’ont plus lieu d’être sur des textes soumis aux votes au parlement.

Du 21 mai au 11 juin

Pour revenir aux votes qui nous attendent, je voterai Motion A et comme je suis préoccupé par l’avenir de notre section, cela me permettra également de peser sur la physionomie de la future équipe qui devra relever cette section du marasme total dans lequel elle patauge.

Pour le vote sur le premier secrétaire, il est probable que je ne vote pas car avoir à choisir entre Jean-Christophe Cambadélis, Christian Paul qui est quelqu’un de très intéressant, tout frondeur qu’il soit, ou Karine Berger va tenir là de la quadrature du cercle. Quand au vote du 11 juin je ne serai de toute façon pas là.

Mais je m’engagerai nettement en faveur d’Emmanuel Grégoire pour la fédération. Pour être un bon premier secrétaire fédéral, il est préférable d’avoir été un bon secrétaire de section. Emmanuel a été un excellent secrétaire de section. Il a été au cœur de la machine gouvernementale pendant 2 ans et saura défendre notre action nationale tout en la mettant en perspectives avec notre politique municipale et régionale. J’ai une très grande confiance en lui.

Pour le secrétariat de section, nous sommes encore un peu dans le brouillard tant tout a été sciemment organisé pour verrouiller une succession dans l’enfumage le plus total. Aujourd’hui un candidat de qualité s’est déclaré depuis plusieurs mois et présente un plan d’action intéressant. Il s’agit de Pierre Le Texier. Un militant qui a su faire preuve d’organisation, de charisme et de travail de terrain. Pierre a beaucoup de qualités communes avec son principal challenger, Mathieu Gervais. Peut-être même a t’il quelques défauts communs. Mais le plus important pour moi est que Pierre a su montrer depuis son arrivée dans la section qu’il était capable d’exprimer des points de vues politiques, à l’écrit sur son blog ou la liste de diffusion, comme à l’oral en section. Or pour animer politiquement une section comme la notre, il me paraît indispensable d’être capable d’avoir un point de vue politique et de l’exprimer en toute indépendance vis-à-vis des élus petits et grands. Si ces deux candidatures étaient les seules alors il me paraît salutaire que Pierre puisse écrire une nouvelle page pour réveiller cette belle endormie dans le respect de ce qui a toujours fait sa force : la liberté d’expression, l’esprit d’ouverture et celui d’innovation. Par ailleurs son rapport aux deux autres sections en fera une pièce essentielle d’un autre débat que nous devons avoir le courage de mener ouvertement, celui de la réunification des sections. Si depuis des mois nous nous ennuyons ferme à JBC, cet ennui est communicatif et nous devons sortir de ces semaines où trois AG de 15 à 30 personnes se succèdent alors qu’une seule de 70 à 100 serait tellement plus intéressante.

J’ai été un des principaux opposants au projet de fusion quand celui-ci était envisagé à la fin des années 90 comme une opération pour stopper la dynamique d’ouverture et de recrutement lancée par JBC alors que les 2 autres sections jouaient le verrouillage et la fermeture. Ce débat n’a plus lieu dans le même contexte. L’actuel maire du 18ème , sa première adjointe et son équipe n’ont pas du tout les mêmes rapports qui furent ceux très tendus de ces années là. Je peux d’autant plus le dire que j’étais un des acteurs de cette tension. Alors la détente ayant eu lieu à la mairie du 18ème nous devons profiter de ce nouveau contexte pour faire de la section du 18ème la première section parisienne. Pour mener ce débat, il vaut mieux un secrétaire de section à la fois consensuel et ouvert, mais aussi solide et déterminé.

Je suis prêt à évoquer d’autres candidatures qui pourraient rassembler plus largement mais elles ne sont pas exprimées et n’auraient de sens que si elles mettaient effectivement tout le monde d’accord. En tout cas, je n’accepterai en aucune façon les manœuvres de dernière minute pour faire trancher par 10 adhérents en cachette un débat qui en concernera je l’espère plus de 100. Les secrétaires de section ne sont plus élus par les AG de motion depuis 1995 et j’espère que nous n’aurons jamais la régression de retourner à cet âge d’or du clanisme socialiste, ni au niveau national, ni au niveau local. J’ai permis dès 1997 que tous les responsables de cette section soient élus directement par tous les adhérents alors que partout ailleurs ils sont désignés en AG de Motion. Ce n’est certainement pas pour qu’au bout de la chaine on revienne à désigner le principal animateur de cette section en AG de motion, AG qui ne réunissent en général qu’une infime minorité. Il serait par ailleurs curieux de vouloir faire trancher en AG de Motion quand ceux qui auraient cette idée ont fait campagne ouvertement et s’apprêtent à le refaire dans la section voisine pour le candidat non officiel de la Motion majoritaire. Encourager pour ne pas dire organiser une primaire à Grande Carrière deux fois de suite pour l’interdire à JBC n’a aucune cohérence.

Le vote régional

Pour terminer je me réjouis de l’engagement de Claude Bartolone tant j’étais convaincu que Et Jean-Paul Huchon par son usure, Et Marie-Pierre de la Gontrie par ses qualités humaines déplorables nous conduisaient l’un comme l’autre à la défaite. Cette campagne sera difficile mais elle est jouable dans une région qui a vu Paris conservé aux municipales et 2 départements de gauche tenir ! J’espère qu’au moment où nous élaborerons ensuite nos listes, nous aurons la transparence sur ce que chaque sortant a fait au cours de ce mandat pour justifier des nouvelles candidatures.

Bon congrès, bons votes et à jeudi.

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C
Je me permets de commenter car il me semble que je suis cité (à moins qu'il s'agisse d'un autre Charles mais j'aimerai bien savoir lequel).<br /> <br /> Or cela m'étonne à 2 titres : d'abord je ne pensais pas ré-apparaître après aussi longtemps (j'essaye de ne pas imaginer de mauvaises intentions derrière cela). Mais surtout car c'est en très grande partie à cause de l'auteur de ce blog que j'ai quitté le PS. Et non à cause de JP Daviaud, très attaqué dans cet article sans être jamais nommé.<br /> <br /> Du coup cela m'embête beaucoup que mon nom soit utilisé pour défendre une logique que je ne partage pas.<br /> <br /> Didier tu gagnerais à être plus mesuré car tu a été toi-même un bon exemple des travers que tu décris si bien. Je t'ai observé plus fois, pas que dans mon cas, piétiner le travail des militants désintéressés pour le service de ta carrière politique personnelle.<br /> <br /> L'autre raison de mon départ (la principale en fait), c'est d'avoir compris que la logique des partis "traditionnels" mènent mécaniquement à cela. J'étais venu au PS pensant qu'on y co-construisait des programmes politiques entre citoyens mais j'ai fini par comprendre qu'on y sélectionne des élites entre professionnels de la politique. Je continue d'espérer qu'un autre modèle de parti va finir par émerger mais je suis persuadé que ça ne viendra du PS (ni d'aucun parti politique actuel).
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J
Intègre et lucide… partageant ton analyse, et pour les raisons que tu évoques; les verrouillages à tous les étages et les petits dîners entre amis, que je me suis investi dans la Fabrique Socialiste, motion D dans le fil de notre engagement commun dans la motion 5… Amitiés Didier !!!!
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F
Bien dit .....
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F
Bien dit ......
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G
Parfait comme d'hab
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