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Le blog de Didier Guillot

Bonjour et bienvenue ! Ce blog est mon espace d'expression et d'échange politique. Il me permet de rendre des comptes de mon mandat de conseiller de Paris du 18ème arrondissement délégué à l'enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante et Président de l'EIVP. Adhérent de La République En Marche et membre de son comité de pilotage parisien, je suis membre du groupe Démocrates et Progressistes au Conseil de Paris et dans le 18eme. Ce blog me permet également de commenter notre actualité politique nationale et parisienne.N'hésitez pas à réagir, à partager et à participer ! De gauche. Réformiste. Européen. Libéral. Ecologiste. Démocrate. Par ailleurs cycliste, pianiste, pongiste et amoureux de la montagne et des écrins.

Interview dans le Journal du Grand Paris

Interview réalisé par Raphaël Richard pour le Journal du Grand Paris

https://www.lejournaldugrandparis.fr/

L'élu parisien revient sur la fusion de Paris région lab et de Paris développement qui a conduit à la création, au 1er janvier 2015, de Paris&Co, qu'il préside. Un outil qui réunit incubation, innovation et attractivité au sein d'une même entité et qui pourrait devenir métropolitain.

Pouvez-vous revenir sur la création assez discrète de Paris&Co ?

Didier Guillot, président de Paris&Co.

Cette démarche a été initiée d’entrée de jeu par la nouvelle mandature mais il faut savoir qu’au début des années 2000 Paris développement s’occupait à la fois d’attractivité et d’innovation, il n’y avait pas encore le volet expérimentation de Paris région lab. En 2008, lors du 2e mandat de Bertrand Delanoë, il y a eu une redistribution des portefeuilles, et Jean-Louis Missika a demandé une réorganisation des structures pour mettre en avant l’innovation. Paris région lab est né à ce moment-là et a pris un certain essor.

A la suite de l’élection d’Anne Hidalgo, Jean-Louis Missika a récupéré un portefeuille plus large et a souhaité disposer d’un outil unifié. C’était également une évolution dans l’air du temps de réunir les structures comme l’ont fait la Région avec Paris région entreprises et l’Etat avec Business France.

Quelles sont les ambitions de la nouvelle structure ?

Avec la nouvelle mandature, il y a des objectifs ambitieux de création de 100 000 m2 supplémentaires de pépinières – pas seulement par Paris&Co – et d’accueillir 30 % de start-up étrangère. C’est sur ce second point que la fusion prend tout son sens. L’équipe internationale de Paris développement sera le levier principal pour réaliser cet objectif. Nous organisons un événement le 20 mai prochain pour faire un grand lancement en présence d’Emmanuel Macron [ministre de l’Economie].

Comment s’est opérée la fusion des équipes ?

Les équipes se sont très bien mixées. Paris développement a un seul lieu de travail – 22, rue du 4 septembre (2e arr.) – qui sera le siège de Paris&Co car Paris région lab a une équipe plus nomade dans les différents incubateurs. Nous allons réfléchir à un siège commun d’ici à 2016, même si Paris région lab restera multipolaire, et avoir les 47 salariés sous le même toit. Environ 8 300 emplois ont été créés par les deux structures en 2014, près de 5 000 par les entreprises incubées et 3 300 par celles qui se sont installées à Paris. Nous avons d’ailleurs passé un palier l’an dernier sur ce volet attractivité avec 104 implantations dont 77 de sociétés internationales.

Quels sont les grands projets de la nouvelle structure ?

Il y a tout d’abord les nouveaux incubateurs, le Tremplin sur le sport et Paris nord est dans l’entrepôt Mac Donald qui, si Paris&Co en assure la gestion, sera consacré aux nouveaux médias. Avec le plan hôtelier, 22 000 chambres doivent être créées sur le même périmètre que l’arc de l’innovation. La branche attractivité s’occupe de faire venir des groupe étrangers dans ce but. Ils ont déjà attiré Generator, un groupe britannique qui propose un nouveau concept d’auberge de jeunesse, ou la jeune chaîne hôtelière française Okko hôtels qui a quatre projets d’implantation à Paris.

Outre les 30 % de start-up étrangères incubées, le rapprochement va-t-il permettre des projets communs ?

Le premier moment où les deux équipes ont réussi à travailler ensemble est à l’occasion de la démarche « Réinventer Paris » qui va permettre d’instituer des rencontres internationales entre entreprises et start-up pour constituer de nouvelles équipes. Nous avons été au coeur de cette rencontre qui a fait fait l’objet de 865 dossiers déposés. Après éliminations des incomplets, il reste 650 dossiers qui concourent pour 23 projets. La sélection va être rude. On ne s’attendait pas à un tel succès international avec la participation de tous les grands architectes mondiaux. Cette démarche va conduire à un résultat très riche à l’issue du processus de sélection qui doit aboutir à la fin de l’année. Et puis nous travaillerons avec la petite couronne pour relancer cette initiative à l’échelle du Grand Paris.

Préparez-vous également de nouveaux services ?

Nous avons travaillé sur un welcome landing pack pour atteindre l’objectif de 30 % d’entreprises étrangères incubées à Paris. C’est un package complet comprenant l’hébergement mais aussi le logement des salariés, par exemple avec Generator. C’était déjà dans l’accompagnement de Paris développement d’aller jusqu’au bout de la démarche d’aide aux entreprises à s’implanter, en assurant notamment l’inscription des enfants des salariés à l’école à côté des démarches administratives classiques.

Que va changer le Grand Paris pour Paris&Co ?

C’est la question qui va se poser en 2016 : comment nous allons travailler avec la métropole ? Paris&Co est un outil qui a montré son efficacité et il est à la disposition de la métropole. C’est désormais au législateur de dire si le développement économique est une compétence de cette dernière. Nous avons un statut de comité d’expansion économique et la seule entité qui a un statut équivalent sur le territoire du Grand Paris est l’agence Paris Val-de-Marne.

Comment travaillez-vous avec les autres acteurs du développement économique local comme Paris région entreprises ou les initiateurs d’incubateurs comme la Halle Freyssinet ?

Nous fonctionnons bien avec Paris région entreprises et nous échangeons avec eux. Nous n’avons pas les mêmes méthodes puisqu’ils ont des implantations à l’étranger tandis que nous avons des consultants binationaux. Concernant la Halle Freyssinet, nous disons : « Bienvenue ! » Nous allons d’ailleurs travailler avec eux comme avec les autres acteurs comme les pôles de compétitivité même s’il y a parfois de la concurrence. Notre activité est d’ailleurs bien vue par les autres, nous sommes un peu le réseau des réseaux.

Il faut maintenant voir ce qui va se passer dans les années qui viennent. Nous considérons que nous avons été à l’origine de ce mouvement dont les grands comptes se saisissent aujourd’hui, et c’est tant mieux. Il y a aura sans doute un rééquilibrage à opérer quand tout le monde sera autour de la table car ils sont nombreux à vouloir surfer sur ce modèle.

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