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Le blog de Didier Guillot

Bonjour et bienvenue ! Ce blog est mon espace d'expression et d'échange politique. Il me permet de rendre des comptes de mon mandat de conseiller de Paris du 18ème arrondissement délégué à l'enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante et Président de l'EIVP. Adhérent de La République En Marche et membre de son comité de pilotage parisien, je suis membre du groupe Démocrates et Progressistes au Conseil de Paris et dans le 18eme. Ce blog me permet également de commenter notre actualité politique nationale et parisienne.N'hésitez pas à réagir, à partager et à participer ! De gauche. Réformiste. Européen. Libéral. Ecologiste. Démocrate. Par ailleurs cycliste, pianiste, pongiste et amoureux de la montagne et des écrins.

Pourquoi je pense que DSK n’ira pas

 

DSK est sans aucun doute le seul candidat socialiste potentiel a pouvoir mettre en avant un argument devenu rare sur la place publique française : la stature. La stature c’est très subjectif. C’est une forme d’autorité reconnue ou naturelle et un rapport à la fonction. Je préfère d’ailleurs le mot stature à celui d’homme d’Etat un peu galvaudé. A gauche, ils ne sont pas nombreux à avoir cette « stature ». Il y a ceux qui sont à la retraite, Jospin, Delors, Rocard, Chevènement, Badinter, Joxe… Il y a ceux qui sont en pré-retraite comme Fabius. Et il y a celui qui s’est mis en retrait, Bertrand Delanoë.  Or, après 2 présidences Chirac et la catastrophique présidence Sarkozy, présenter un candidat qui soit capable de relever, de réhabiliter et d’incarner la fonction présidentielle me paraît plutôt un atout considérable. C’est aussi sur ces petits détails que s’est jouée la présidentielle de 2007 sauf que peu de français imaginaient alors combien Nicolas Sarkozy serait aussi peu à la hauteur de cette dimension. A cette stature liée à sa fonction actuelle au FMI, s’ajoute également la compréhension du monde. Il est sans doute le seul candidat français à avoir une vision du monde, de l’Europe et de la France dans cet univers. On peut faire des trémolos contre l’horrible mondialisation. On peut aussi proposer la démondialisation. Mais le plus sage me paraît encore de comprendre parfaitement cette mondialisation qui s’impose à nous comme à tous.

Cette stature et cette dimension permet à DSK de pouvoir élargir le spectre du 1er tour et de pouvoir éviter la fuite de voix vers les nombreux futurs candidats du marais centriste. Or l’élection de 2012 se jouera au premier tour. Si Nicolas Sarkozy se retrouve face à un socialiste, il sera en grande difficulté. Si il se retrouve face à Marine Le Pen, sa réélection est assurée. D’où les provocations permanentes pour faire vivre et monter Le Pen. Même si cette stratégie peut déboucher sur un jeu de roulette russe pour lui.

Et pourtant si DSK me paraît au dessus du lot des candidats à la candidature, je suis très circonspect sur sa candidature réelle. Je crois même tout simplement qu’il ne pourra pas être candidat. Il ne pourra pas l’être si il s’entête à aller au plus loin dans sa mission au FMI. Tout le monde peut comprendre qu’il veuille assumer cette mission et en particulier assurer la réussite du G20. Mais Laurent Joffrin a raison : plus tard il entrera dans le jeu et plus il sera difficile pour lui d’assurer son atterissage. Le principal atout jusqu’à maintenant de DSK c’était sa cote dans les sondages. Or, non seulement elle s’effrite, mais de surcroit elle devient relative notamment au regard de la percée de François Hollande, seul candidat à la candidature à avoir créé une vraie dynamique électorale. Or en politique ce n’est pas le statique qui compte, mais bien le dynamique, le mouvement. François Hollande a d'ailleurs  réussi à occuper l'espace politique qu'aurait sans doute été celui d'un DSK libre de parler dans l'espace politique français. Cette petite musique qui consiste à respecter les électeurs en ne promettant pas tout et n'importe quoi. Cette petite musique qu'avait choisi de jouer Bertrand Delanoë en 2008 dans la préparation du congrès de Reims quand il parlait "d'efficacité de gauche". Bertrand Delanoë aurait pu continuer à incarner cette dimension et cet espace. Son effacement a laissé le champ libre à François Hollande. Mais surtout, je n’imagine pas un instant Martine Aubry se retirer du jeu. Après avoir réussi l’exploit de joueur de bonneteau d’éliminer et Ségolène Royal et Bertrand Delanoë au congrès de Reims, en étant pourtant 3ème , je ne vois pas très bien par quelle alchimie elle choisirait de laisser sa pole position pour faire place nette à DSK. C’est le scénario rêvé de la branche DSK de la motion D. Le fameux pacte ! Mais qui peut y croire aujourd’hui ? Martine Aubry a réussi la dernière ligne droite en faisant adopter le projet à l’unanimité des cadres. C’est elle qui a maintenant la maitrise de l’agenda. Il lui suffit juste de tirer en premier pour coincer définitivement DSK. Je vois bien la fenêtre du vote des militants socialistes sur le projet pour annoncer qu’elle se sent la candidate du projet. Et il resterait alors à DSK le choix de prendre le risque d’affronter dans la primaire Ségolène Royal, François Hollande et Martine Aubry. Je ne le crois pas prêt à prendre pareil risque – il lui faut de toute façon abréger son mandat au FMI - car le résultat de ce match risque d’être presque aussi aléatoire que le match du congrès de Reims. Et DSK sait ce qu’une primaire veut dire lui qui a terminé la dernière à 20%. DSK doit donc choisir très vite parce que la nature socialiste a horreur du vide et son espace se rétrécit de jour en jour tout comme son avantage relatif.

Dans tous les cas de figure, j’avoue que cette primaire s’engage bien mieux que je ne l’aurais imaginé il y a un an. Nous avons un projet solide avec toutefois quelques excès inutiles qui l'alourdissent. Or nous disposons de 2 candidats potentiels, DSK et François Hollande, capables de lui donner une réelle crédibilité et une forme de légèreté nécessaire.

Enfin, c'est bien parce que cette candidature me parait hypothétique que je ne me prononcerai qu'une fois toutes les candidatures connues et avérées. Se battre pour des non candidats n'a pas beaucoup de sens.

 

 

 

 

 

 

 

 

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A
<br /> Je regarde le jour s'estomper lentement à travers mes rideaux qui laissent entrevoir des roses rouge pourpre. Point de télé, ni d'ordinateur. Je parcours un livre de René Girard sur la violence et<br /> le sacré qui n'a rien perdu de son actualité y compris dans nos sociétés modernes régies par des lois, une police, une justice qui s'impose à tous. L'autre soir, j'écoutais plus que ne regardais un<br /> documentaire sur Tchernobyl. J'ai rêvé que la terre s'enfonçait dans la galaxie sous la puissance du feu nucléaire. Cette pluie de césium qui a immergé les terres corses. Je n'irai pas passer ma<br /> retraite à U Campu. Peut-être préfèrerai je la côte normande, celle de Balbec ou Houlgate où se côtoient demeures protestantes et catholiques, d'un style assez différent. Comment faire, comment<br /> produire cette électricité dont a besoin notre société ? Faut-il réduire sa consommation ? Les barrages hydrauliques ne sont pas la panacée, le nucléaire présente des risques importants qu'il<br /> faudrait pouvoir juguler à 100%, le trou dans la couche d'ozone nous promet un réchauffement climatique inéluctable, faut-il croire aux vacances de Monsieur Hulot : j'adore le film, Jacques Tati<br /> était un grand cinéaste, je regarde très peu Ushaïa, je crois m'être servi d'un bain-douche, le cirque médiatico-écolo me désole, y compris Duflot aux Maldives avec son empreinte carbone, elle a<br /> fait l'Essec, cela se sent, je rêve d'un Gandhi pour la France, d'un facteur qui n'exercerait pas à Neuilly et n'aurait pas pour compagne la rédactrice en chef de Marie-Claire. Où est passée<br /> Arlette, cette sainte laïque, bien que je n'aie rien contre les entrepreneurs à qui nous devons la richesse de notre pays, à l'état la redistribution, chacun dans son rôle. Chevènement annonce sa<br /> candidature. Why not ? Avec Bayrou, bien sympathique, Borloo, Villepin, il va y avoir un vrai embouteillage dans les seconds rôles. Les 300 000 emplois-jeunes du programme PS sont une aberration,<br /> la réforme fiscale me fait un peu peur, je préfèrerais une hausse des impôts indirects, c'est plus indolore, mais que ne vise-t-on pas un taux de croissance de 3%. La projection du PS n'est que de<br /> 2,5%. L'immigration ne me fait pas peur. Je suis moi-même un petit fils d'immigré nourri de Roussau, Voltaire, Montesquieu, Diderot, Heidegger, Hegel, Buzzati, Gabriel Garcia Marquez, Musil, Lacan,<br /> Freud, Mme de Lafayette, Proust, Mme Sévigné, Pascal, Marx, Hegel, Adam Smith (cette main invisible, quelle puissance !), Schopenhauer (quel pessimisme lucide), Baudelaire (mon enfant, ma soeur<br /> songe à la douceur…), Rimbaud (j'ai embrassé l'aube d'été), les châteaux de la Loire, Versailles, Blois, l'île Saint-Louis, Notre Dame, Hugo et les misérables, Saint-Louis, Henri IV, Molière,<br /> Boileau, Racine, Corneille, 1515, le concordat, le code Napoléonien, Saint Ignace de Loyola, Saint François d'Assise, Ratzinger, Saint Thomas d'Aquin. J'ai le sinthome madaquin. C'est clair.<br /> Carthago delenda est. Point barre, comme on dit à Paris.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Votre manière de balayer d'un revers de la main toute pensée qui viendrait contredire le discours dominant libéral pro-mondialisation n'est pas à la hauteur du débat démocratique.<br /> <br /> Peut-être que certains défendent une forme de démondialisation économique précisément parce qu'ils ne connaissent que trop bien la mondialisation construite (donc par des actes humains et non pas<br /> tombée du ciel par hasard) ces dernières années. Je dis "construite" à dessein pour tordre la cou à l'idée que les choses sont ainsi et que l'on ne peut (presque) rien faire et donc qu'il ne nous<br /> reste qu'à accepter la tête baissée le système dominant. Ca, c'est le discours libéral, majoritairement de droite (mais manifestement pas que), basée sur la nature des choses et contraire aux<br /> valeurs de la gauche basées sur la démocratie, la république, la décision collective, l'émancipation, bref, la politique.<br /> <br /> Puisque vous parlez de démondialisation, disons le nom. Il s'agit d'Arnaud Montebourg qui défend cette notion reprenant ainsi les travaux d'économistes occidentaux (Jean-Luc Gréaut par exemple ou<br /> encore Stiglitz et Jacques Sapir) et reprenant également les thèses de penseurs et d'intellectuels des pays du Sud (il est vrai, non référencés parmi les lobbyistes qui se baladent quotidiennement<br /> dans les couloirs de l'OMC et du FMI).<br /> <br /> Montebourg connait parfaitement les rouages économiques mondiaux pour avoir mené une mission d'enquête parlementaire, qui a fait date et qui est une référence, sur le blanchiment d'argent, sur les<br /> paradis Fiscaux et les circuits financiers internationaux dont les conclusions n'ont malheureusement pas été suivies (Jopsin, 1er ministre, DSK, Fabius, Aubry, Hollande et Ayrault, chacun à leur<br /> poste, s'étant assis dessus).<br /> <br /> Il a par ailleurs parfaitement décrit et anticipé dès octobre 2007, avant presque tout le monde, la crise que nous connaissons depuis :<br /> http://www.lexpress.fr/actualite/indiscret/arnaud-montebourg-avait-predit-la-crise-financiere_601364.html<br /> <br /> Enfin, son livre "des idées et des rêves" dont les 100 propositions et les 340 pages portent pour l'essentiel sur l'économie démontre sa parfaite connaissance et maitrise de ces sujets.<br /> <br /> La compétence en la matière n'est donc pas l'apanage des professeurs d'économie (DSK) ou des énarques (Hollande). Elle est partagée par d'autres. Et si ces derniers n'ont pas la même opinion, c'est<br /> sans doute parce qu'ils ont une autre vision, alternative, à proposer, n'en déplaisent aux tenants de l'hortodoxie économie libérale ou sociale-libérale (les naifs dans ce second cas).<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Juste pour dire qu'appartient prend un t à la fin, et que s'il reste des fautes ce sont des fautes de frappe inévitables lorsque l'on est pas dactylographe.<br /> Merci d'avance.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Il ne m'appertiens de commenter ce que pense Didier Guillot. Il sait ce qu'il dit et le pense.<br /> Par contre, je pense que François Hollande présente toutes les qualités pour être notre candidat pour la présidentielle de 2012.<br /> 1) C'est un elu de Province, même si ses bureux sont à Paris, il connait donc bien le paysage France ( ne riiez pas camarades des villes vous froisseriez les camarades des champs, même si il y en a<br /> de moins en moins(exode rural oblige) et ce n'est pas une raison.<br /> 2) Il propose comme mesure phare un plan Jeunesse qui est l'avenir du genre humain.<br /> 3) Ses qualités humaines sont indéniables<br /> 4) Il est le seul qui puisse au second tour fédérer le Centre Gauche, la Gauche de la Gauche comme on dit et les Ecologistes de quelques sensibilités qu'ils soient, et même qui puisse élargir ces<br /> champs à tous ceux le mode de gouvernement de Sarkozy indispose, révulse, et révolte.<br /> 5) C'est certainement aussi l'homme à qui on ses adversaires ne pourront pas attaqué facilement sur sa moralité.<br /> Pour ces 5 raisons majeures, je pense que sans doute que François Hollande peut être notre meilleur candidat avant de l'être pour La France.<br /> <br /> <br />
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H
<br /> tu as sans doute raison Jean Louis ?<br /> mais attendons les candidatures réelles définitives :<br /> économisons notre énergie ...<br /> pour mieux soutenir François le moment venu!<br /> JL<br /> <br /> <br />
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