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Le blog de Didier Guillot

Bonjour et bienvenue ! Ce blog est mon espace d'expression et d'échange politique. Il me permet de rendre des comptes de mon mandat de conseiller de Paris du 18ème arrondissement délégué à l'enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante et Président de l'EIVP. Adhérent de La République En Marche et membre de son comité de pilotage parisien, je suis membre du groupe Démocrates et Progressistes au Conseil de Paris et dans le 18eme. Ce blog me permet également de commenter notre actualité politique nationale et parisienne.N'hésitez pas à réagir, à partager et à participer ! De gauche. Réformiste. Européen. Libéral. Ecologiste. Démocrate. Par ailleurs cycliste, pianiste, pongiste et amoureux de la montagne et des écrins.

La clarification hollandaise ou comment la gauche française a enfin mis un pied dans le 21e siècle.

Le cœur des éditorialistes applaudissent à tout va la conférence de presse de François Hollande en expliquant que nous sommes au tournant du quinquennat, qu’il y aurait un virage à droite ou au centre. J’ai un point commun avec de nombreux éditorialistes : François Hollande a assurément fait la meilleure conférence de presse et la meilleure intervention depuis le début du quinquennat. Et s’il n’a jamais été aussi bon ce n’est pas parce qu’il a pris un quelconque virage mais parce qu’il n’a jamais été autant lui même. De mon point de vue, je ne vois nul virage mais au contraire l’affirmation enfin claire et au plus haut sommet de l’Etat de la ligne politique qui est celle de François Hollande depuis longtemps. En théorisant de façon aussi fort son réformisme d’Etat après avoir théorisé son réformisme au sein du parti, il est à l’aboutissement de son parcours politique. 

Du hollandisme PS au hollandisme d'Etat...

Quelques petits rappels me paraissent essentiels. Avant de prendre la tête du PS, François Hollande a été à l’origine d’abord de ceux qu’on appelait les transcourants au sein du PS, puis de la mouvance Deloriste avec le club Témoin. La mouvance Deloriste étant l’autre branche de l’ancienne 2e gauche marquée par l’aventure politique rocardienne. Pour avoir été témoin de cette aventure et lecteur assidu des revues Témoins qui étaient presque d’aussi bonne qualité que sa cousine la revue Esprit, je peux assurer qu’au cœur des années 90, c’est ici que pouvait être le mieux théorisé ce que pourrait être une social-démocratie à la française. L’heure de gloire de cette mouvance et sa théorisation étant d’ailleurs la montée en puissance de la candidature Delors en décalage alors total avec le PS d’Emmanuelli, décalage qui sera fatal pour faire aboutir ce moment Delors, ce moment social-démocrate. Ensuite, il y a quelque chose d’assez étonnant dans la lecture politique que font nombre de commentateurs sur ce qu’a été Hollande à la tête du PS. Il est souvent vu comme l’homme des synthèses improbables. Or, François Hollande a eu 4 congrès socialistes à diriger. Celui de Brest 97, de Grenoble - 2000, de Dijon 2003 et du Mans 2005. La fameuse synthèse n’a existé que lors du dernier congrès du Mans et elle était quasiment indispensable pour recoller les morceaux après l’immense traumatisme du référendum sur le TCE qui a vu pour la première fois des socialistes faire campagne sur le terrain contre d’autres socialistes alors même que les militants avaient tranché démocratiquement une prise de position claire. Or, avant le congrès du Mans, François Hollande a toujours refusé la synthèse avec ses ailes gauches aussi bien à Brest, qu’à Genoble et qu’à Dijon. Et si Melenchon lui voue une haine aussi tenace, il y a aussi derrière le souvenir marquant de ce duel permanent. C’est d’ailleurs au congrès de Dijon que le réformisme de François Hollande est le mieux théorisé avec le plus de clarté et notamment sur le refus de prendre des engagements intenables sur la difficile question des retraites. La phrase clef de ce moment Hollande est la fameuse phrase issus du parti social-démocrate suédois : on doit être dans l’opposition comme si on était au gouvernement et au gouvernement comme si on était dans l’opposition.

 

D’ailleurs dans la suite de ces congrès, Bertrand Delanoë reprendra le flambeau en suivant cette ligne politique au congrès de Reims en assumant madroitement le mot de social-libéralisme. François Hollande était sur la même motion qui théorisait alors « l’efficacité de gauche ». Mais la police de la pensée archaïque eu PS a bien souvent le dernier mot et parler de social-libéralisme reste le tabou absolu. Pourtant toutes les politiques publiques d’Etat comme locales d’ailleurs menées par des gouvernements nationaux ou locaux socialistes sont toutes du pur social-libéralisme depuis 1983 au sens où l’économie de marché reste le cadre dans lequel nous nous inscrivons et c’est d’ailleurs le pâle congrès de l’Arche mené par Pierre Mauroy en 1991 qui l’avait le mieux théorisé. J’attends toujours des tenants de la gauche pure et dure qu’ils soient au PS ou à ses côtés qu’ils nous expliquent ce que serait un socialisme à la française sans le libéralisme, sans l’économie de marché. Les gouvernements socialistes de Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Michel Rocard, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy comme celui de Lionel Jospin qui a gouverné pendant 5 ans Avec les communistes et même Mélenchon, ont tous inscrit leur politique Et dans le cadre de l’économie libérale, Et dans le cadre des contraintes fiscales comme économiques fixées par l’Europe, y compris sur les questions de concurrence qui ont tant fait débat en 2005. Alors il était temps que la gauche revenue au pouvoir ASSUME enfin totalement ce qu’elle a toujours fait sans vouloir le théoriser et assume totalement une politique qui consiste à opérer des réformes, des réformes fortes dans le cadre de l’économie sociale de marché, le tout dans le cadre de l’Europe.

Effacer 10 ans de catastrophe UMP

sur la desindustrialisation

François Hollande a pris la mesure de l’ampleur du désastre économique laissé par 10 ans d’UMP. Si la crise était d’abord internationale et européenne, les choix politiques et économiques de l’UMP ont accentué le désastre et en particulier sur la question de l’endettement et les cadeaux faits aux ménages les plus aisés pour assouvir une toute petite clientèle et en appauvrissant l’Etat. Or assumer le cadre « libéral » de notre économie ne veut pas pour autant dire que nous assumons les mêmes politiques publiques et les mêmes politiques fiscales. La première chose qu’a fait le gouvernement Ayrault a été d’imposer un choc « fiscal » pour combler les déficits faramineux laissés par 10 ans de cadeaux fiscaux scandaleux. La réforme fiscale a été engagée et devra être aboutie. Mais chacun sent aisément que le désendettement indispensable de la France ne peut pas passer uniquement par des hausses de recettes fiscales. Par ailleurs non seulement les 10 ans d’UMP nous ont laissé une ardoise massive sur la question de l’endettement mais les 2 autres catastrophes ont été l’explosion des déficits du commerce extérieur et la désindustrialisation massive de notre économie. Cette désindustrialisation n’est pas le seul fait des délocalisations car elle a aussi des facteurs endogènes qui sont assez proches de ce qu’a vécu notre agriculture il y a 50 ans avec les gains de productivité massifs qui finissent par détruire de l’emploi. La politique que l’on appelle de l’offre et qui était très clairement énoncée par le rapport Gallois et que suis chaque jour avec détermination Arnaud Montebourg  consiste tout simplement à tenter de sauver ce qui reste de notre appareil productif et non seulement à le sauver mais également à tenter de le redynamiser. La méthode de volontarisme quotidien d’Arnaud Montebourg et le pacte de responsabilité sont les 2 facettes d’une même volonté : stopper l’hémorragie terrible pour notre souveraineté économique, politique, nationale comme européenne du tissu industriel. Alors on peut se gargariser de mots clefs de la gauche du 19ème siècle sur l’affreux patronat et l’affreux MEDEF qui doit rester l’inébranlable ennemi de classe, mais dans notre pays comme ailleurs, dans une économie libérale, ce sont bien les entreprises qui créent de la richesse et qui créent de l’emploi. Et quand on s’attaque aux questions d’inégalités fiscales, c’est d'abord l’économie de la rente qu’il faut attaquer pas l’économie de la production ! Et quand depuis 10 ans ces entreprises souffrent et meurent à petit feu, on peut vouloir à l’instar de Mélenchon vouloir les faire crever définitivement au nom d’une lutte fantomatique contre un ennemi absurde.  Mais on peut aussi prendre le taureau par les cornes et considérer que le fléau n°1 de notre société est le niveau de chômage et que ce niveau de chômage ne pourra pas diminuer uniquement en tablant sur des emplois aidés alors même que les finances publiques sont sous perfusion ou un retour magique d’une croissance à 4% et qu’il faut donc passer des deals avec les entreprises. Le pacte de responsabilité proposé par le président est une très grande idée et elle est la plus belle concrétisation de ce que peut être une sociale-démocratie à la française. D’ailleurs puisque j’ai fait un détour par les congrès du PS, c’est exactement ce type de schéma que préconisait ouvertement un certain Jean Poperen qui représentait l’aile gauche du PS au congrès de Rennes. Mais à cette époque l’aile gauche avait du fond, de la culture et une vision qui ne reposait pas que sur des verbes creux et des slogans désuets ou des syllogismes étriqués. Il convient de remarquer que Jean-Marc Ayrault qui fut le n°2 de Jean Poperen lors du congrès de Rennes en 1990 est aujourd’hui celui qui doit mettre en place ce pacte de responsabilité, après avoir réussi cet accord historique sur le marché du travail (l’ANI), réussi cet accord historique sur la formation professionnelle, réussi la réforme des retraites sans mettre un million de personnes dans la rue. Jean-Marc Ayrault applique avec méthode le compromis social qui était cher à Jean Poperen et c’est précisément cette méthode partenariale qui consiste à obtenir des compromis entre Etat, syndicats et patronat qui est clairement entrain de faire entrer la France dans l’ère d’une forme de sociale-démocratie. De ce point de vue là, le fait que les salariés français fassent désormais confiance majoritairement dans les 3 syndicats réformistes (CFDT, CGC, CFTC auxquels on peut ajouter l’UNSA d’ailleurs), permet d’avancer vite et bien. Bernard Thibaut avait fait avancer la CGT vers le réformisme assumé mais il n’a jamais réussi à aller au bout. Ce n’est que partie remise.
La remarque de Laurent Berger à Olivier Besancenot sur le plateau de DPDA est sans doute un juste résumé de l'état de la gauche française : qui a le plus fait pour les salariés en France depuis 10 ans : la CFDT ou Besancenot ??

 

 

Pour ma part, je ne vois pas en quoi faire le pari de l’appareil productif, de l’entreprise et de la création d’emploi serait « de droite » ! Chaque emploi créé c’est du pouvoir d’achat gagné pour le salarié en question comme pour ceux qui cotisent pour l’assurance chômage d’ailleurs. Il est temps de passer à un cercle vertueux de création d’emplois en France et tous les moyens doivent être trouvés ensemble.

Une politique, de gauche et réformiste sur tous les fronts

Pour le reste, la politique de refondation de l’éducation nationale menée au pas de charge par Vincent Peillon, George Pau-Langevin et Genevieve Firoaso, de lutte contre l’échec scolaire et donc les inégalités, la priorité absolue donnée à l’éducation de la maternelle à l’université et à la recherche ce n’est pas exactement la voie qui avait été choisie par 10 ans d’UMP. La restauration de l’Etat républicain par Manuel Valls ET Christiane Taubira, aussi bien sur les questions de sécurité que de libertés publiques ce n’est pas exactement la voie qui était choisie par l’UMP. Le choix d’une politique de modernisation de la justice, ce n’est pas exactement ce qu’a fait l’UMP. La modernisation de notre vie politique (parité dans les départements, non cumul des mandats, création des métropoles, nouvelle décentralisation), ce n’est pas exactement ce qu’a fait l’UMP pendant 10 ans. La création de nouvelles libertés, à commencer par le mariage pour tous, ce n’est pas exactement la voie qui était celle de Nicolas Sarkozy. Faire le choix d’une politique juste et volontariste sur la question du logement comme le mène avec brio Cécile Duflot, ce n’est pas exactement ce qui faisait le sel des gouvernements UMP. Faire le choix d’un partenariat efficace entre l’Etat et les collectivités locales, sur toutes les politiques d’investissement, ce n’est pas non plus la même vision que l’UMP. Faire avancer le grand Paris avec les collectivités et non plus simplement de façon technocratique à la mode années 60, ce n’est pas la même politique que celle de Nicolas Sarkozy.

 

 

Alors oui nous devons faire le pari d’une politique économique qui nous replace dans le peloton de ceux qui tirent l’Europe en avant et notre place est d’être du côté de l’Allemagne, pas de sombrer vers la Grece. Ce pari du retour de la compétitivité sur notre sol c’est le pari du retour de l’emploi. Et faire ce pari n’empêche nullement François Hollande comme Jean-Marc Ayrault de réformer la France dans le sens du progrès et de la justice sur la question de l’éducation et de la jeunesse, sur la question des institutions républicaines, sur la question de la justice, sur la question des libertés, sur la question de la décentralisation, sur la question du logement.

 

François Hollande fait entrer la gauche française de plain pied dans le 21ème siècle comme François Mitterrand l’avait fait entrer dans la modernité des années 80. C’est sans doute douloureux pour tous ceux qui ne vivent la politique qu’au travers du verbe, des postures et des ya qu’à faut con. Mais c’est indispensable si on veut réussir le pari pour lequel nous ont élu les français et qui était au cœur du programme de François Hollande : le redressement productif couplé à la transition énergétique, le redressement républicain, le redressement européen, le redressement éducatif. J’ai une confiance totale dans la réussite de cette politique volontariste et déterminée et si les échéances intermédiaires seront sans doute difficiles, je suis particulièrement confiant pour les résultats que nous pourrons afficher au compteur quand l’heure du relevé des compteurs viendra en 2017. Nous pourrons alors comparer sur tous les fronts ce qu’aura été 10 ans d’UMP et 5 ans de sociale-démocratie, de social-libéralisme, de gauche moderne, innovante et européenne.

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L
Certes la fonction présidentielle n'est pas une mince affaire, cependant on en voit "des qui sont prêts" à tuer mère et père pour y accéder. L'accès au pouvoir suprême se fait toujours dans la<br /> trahison au sein de la Vème !<br /> Cécilia Atias avait quitté l'ancien président le jour-même de son élection, raison pour laquelle il avait dû dormir dans une chambre du Fouquet's ! Et cette difficulté au moment où il est devenu<br /> président ne lui a pas été décomptée dans l'affaire dites du Fouquet’s, et c'est normal. Le Président de la République n'est pas notre ami personnel, il est élu pour faire fonctionner la République<br /> au mieux de ses capacités, et cela entraîne toujours des désagréments pour les uns ou pour les autres... Et pour le président lui-même soumis aux sondages en permanence.<br /> <br /> Cette histoire de "monarchie républicaine" est une blague ! Le président est soumis à mille pressions et c'est constamment qu'il interroge ses conseillers officiels et officieux pour essayer de<br /> donner une direction qu'il annonce tout seul, la plupart du temps.<br /> Car les Français veulent croire à un homme seul, "providentiel" qui tel Hercule, réaliserait les travaux promis sans en manquer un seul. Le premier de ces travaux quant à François Hollande<br /> consistait à convaincre les Européens de mettre à sa mesure le traité européen à venir de façon imminente. Dès son élection, le nouveau président était parti, la fleur au fusil… Convaincre<br /> Bruxelles de renoncer à sa politique économique d'austérité. Malheureusement il n'a pas convaincu, et plus malheureusement encore, toute sa politique économique était fondée sur ces modifications<br /> du traité européen qu'il n'a pas obtenues.<br /> Le second des travaux consistait à taxer "les riches". Mais les riches n'ont pas pour habitude de rester assis en attendant de se faire plumer, c’est d’ailleurs ainsi qu’ils sont devenus riches,<br /> ils sont partis se développer ailleurs, et non plus en France. Et c'est le pékin moyen, nous, qui avons dû renflouer l'État. Mais si le peuple avait assez pour renflouer l'État en période de crise,<br /> cela se saurait. Nous avons financé des emplois précaires pour la jeunesse et ensuite en grande majorité, les Français ont refusé d’être soumis à un surplus d’impôts. Il a donc fallu mettre de côté<br /> le principe d'égalité et promettre de donner des gages aux patrons des petites et moyennes entreprises, à condition…<br /> <br /> Par ailleurs, l'évolution des phénomènes de société imposées par la gauche et que personnellement je salue ont, fâché la moitié des Français qui se sont posé la question du contrat social : non<br /> seulement les impôts augmentent abusivement mais surtout trop rapidement, et de plus, ils sont dérangés dans leurs convictions familiales les plus profondes. Et c’est avec tout cela et plus encore<br /> que le président doit jongler. Autant dire avec des enclumes… Cependant, il n’est pas aisé non plus d’être privé de toute latitude et de toute idée de ce qui nous attend. Notre outil de travail ne<br /> nous appartient pas, il nous est ôté du jour au lendemain, la terre n’appartient pas toujours à celui qui la cultive d’où une situation précaire, Paris comme Bruxelles peuvent prendre des décisions<br /> qui leur paraissent justes sur le papier et peuvent se révéler catastrophique dans le quotidien de ceux que cela concerne, quant à l’impôt… Pardon, mais nous ne sommes plus à l’époque de l’Empire<br /> Romain, nous nous sommes révolutionnés depuis, et précisément, l’impôt fait partie du contrat social. Il ne peut varier selon les besoins quotidien de l’Elysée.<br /> <br /> Effectivement, si Google, si Ah ! ma zone… Euh ! Amazon, si les paradis fiscaux… Vous imaginez la Suisse renonçant aux comptes bloqués alors que la concurrence, que Singapour et bien d’autres<br /> pourraient parfaitement continuer ce genre de « négoce » parce que nous n’avons pas les moyens d’intervenir sur le monde… Non, la Suisse ni le Luxembourg ni aucune des banques de ce type<br /> ne renonceront tant qu’il y aura des paradis fiscaux par ailleurs… Les Américains se sont donnés les moyens d’agir sur les Américains qui fraudent le fisc en passant par l’étranger, mais il ne<br /> prétendent pas réguler le monde entier de la finance. Et nous n’avons même pas les moyens de bouger sur ces questions, en Europe… D’ailleurs, l’impôt est versé au profit de la communauté et<br /> certainement pas à l’État. Imaginons un État qui prélèverait pour lui un impôt sur la sueur… Cela n’aurait aucun sens !<br /> Laura Conti
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I
Je suis intéressé de voir votre vision du Hollandisme qui est celle de quelqu'un de l'intérieur du système.<br /> En étant qu'un observateur distant de la scène politique,il m'était apparu que cette conférence de presse, survenue pourtant dans ce contexte personnel si difficile, marquait une nette affirmation<br /> et un point de vue au long terme, que l'on voyait déjà poindre dans l'intervention au congrès du SPD, en présence d'ailleurs d'Angela Merkel...<br /> Il me semble que la fonction présidentielle sous la 5ème République est dure à endosser :<br /> Mitterand en toisant Chirac lors de la première cohabitation avait d'emblée jugé qu'il n'était pas prêt...ce qu'il exploita en se faisant réélire aisément.<br /> Le précédent président a lui aussi pris du temps à adopter une stature présidentielle.<br /> Il n'est pas toujours aisé de passer du management consensuels d'individualités fortes ("des éléphant") dont il faut gérer les multiples sensibilités qui partent dans tous les sens, à une stature<br /> de monarque républicain qui peut assumer ses choix le temps d'un mandat électoral.<br /> François Hollande peut enfin s'assumer sans être obligé de composer.<br /> Par rapport aux commentaires N°2, la différence effective entre la somme des PIB nationaux et la somme de finances tournant autour du globe via la spéculation est dans mon souvenir de 2 ordres de<br /> grandeur.<br /> On conçoit qu'une minime taxe sur les transactions financières puisse avoir un effet sur l'économie réelle du fait de cet écart.<br /> Par ailleurs, les différents scandales liés à l'optimisation des impots (Apple qui ne paye rien nulle part, MacDo qui exfiltre 600 millons d'euros par an, Googoule qui sous paye en France en<br /> allégant être en fait en Irlande) montre que pour un pays réel, le problème est effectivement la rentrée des Impots des très riches.<br /> A méditer si on se rappelle que la cause de l'effondrement de l'Empire Romain fut aussi l'incapacité à faire payer efficacement les grands propriétaires terriens...qui durent parfois être<br /> contraints par la force.
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L
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" disait Boileau... Tandis que le charabia post-technocrate plombe le climat et nous plonge dans un sommeil abyssal ! Mais qui cherchez-vous à convaincre<br /> avec ce bla-bla ? François Hollande avait juré le retournement de la courbe du chômage avant la fin 2013 et il a perdu son pari. Alors il s'est dit qu'il avait changer quelque chose dans son<br /> discours, donc dans la théorie qu'il professe depuis son élection. Ses convictions sont les mêmes, exactement, mais il montre son désir de réussite, même s'il doit renoncer à diriger uniquement du<br /> point de vue de ses convictions. F Hollande redoute l'échec, c'est banal, mais on a trop tendance à oublier les évidences parce qu'elles sont banales. Il a fait une campagne marxiste (l'ennemi,<br /> c'est la finance" et il s'aperçoit que le socialisme à la scandinave est mieux adapte à la situation et à l'actualité (oui, l'actualité, à ne pas confondre avec les médias). Pour résumer<br /> rapidement, je le reconnais.<br /> Il faut dire que son conseiller de campagne Lionel Jospin avait dit publiquement pendant la campagne de 2002 :" il faut revenir à Marx" ... Le Pen lui avait brûlé, grillé la politesse au premier<br /> tour !! " L'ennemi-c'est-la-finance" est le fondement même du marxisme, avec 'l'impérialisme" et toutes ces choses. Mais nous n'avons pas de tsar se profilant à l'horizon. Quant à la finance, elle<br /> n'appelle aucun sentiment affectif d'aucune sorte. En réalité, c'est un outil. Qui irait vouer aux gémonies un marteau et un clou ? IL suffit de savoir l'utiliser au mieux en faveur du peuple. Ce<br /> que fait le Danemark pour ne citer que lui. Je parle de la finance, pas de la spéculation naturellement qui en est l'un des effets pervers, et rien de plus. Qu'il faudra bien maîtriser, ce qui se<br /> produira forcément dès que l'angoisse face à la finance nous aura enfin quitté. Et je pèse mes mots !<br /> L'argent, c'est du papier et de l'encre, comme les livres, du reste !<br /> <br /> Laura Conti
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A
Excellent billet.
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