24 Septembre 2018
Communication Conseil Parisien de la Jeunesse
Madame la Maire, chers collègues,
Je tiens à saluer le Conseil parisien de la Jeunesse pour les différents travaux qu’il a mené depuis sa création. Il participe, à sa manière, à l’élaboration de la politique municipale. Néanmoins, il existe encore de nombreuses pistes pour améliorer cette instance. Le Conseil de la jeunesse en formule d’ailleurs un certain nombre.
Afin de rendre plus fluide et efficace leurs travaux, sans doute devrions-nous articuler davantage les différentes instances consultatives et faciliter leur échange. Notre groupe en avait déjà fait la demande lors du bilan des générations futures.
Il est bien sûr utile que des citoyens, notamment des jeunes, s’investissent dans les questions municipales. Comme il est rappelé, vous êtes intervenus sur de nombreux sujets : la propreté, la culture, le climat et les JO entre autres. À cet égard, vous formulez un certain nombre de propositions qui peuvent être reprises par l’Exécutif.
Ainsi, sur le civisme et la propreté, vous aviez proposé « que la Ville expérimente une communication moins institutionnelle, au discours positif et décalé, pour sensibiliser les Parisiens ainsi que l’implantation de mobiliers urbains innovants fréquentés par le public. »
Nous en avons vu les résultats au cours de l’été et en cette rentrée. Peut-être faudrait-il à l’avenir que le Conseil parisien de la Jeunesse soit consulté lorsque ses propositions sont reprises afin de s’assurer de la bonne conformité de leur conseil…
Mais en parallèle du bilan du Conseil parisien de la Jeunesse, un vœu sera déposé en novembre sur l’accès au logement social des jeunes. Ce vœu demandera entre autres un assouplissement dans l’entrée dans le parc social, pour une durée temporaire, des jeunes Parisiens. Nous devrions aussi évoquer l’élargissement des dispositifs intergénérationnels et solidaires ou encore la possibilité à tout demandeur de logement social d’indiquer son souhait de vivre en colocation.
La question du logement des jeunes est un enjeu majeur et la question centrale est bien celle de la construction effective de logements. Notre groupe a déjà déposé certaines propositions au cours de cette année, et notamment la transparence sur les chiffres de construction et de livraison.
Nous le savons, plus de la moitié des 18-24 ans continuent d’habiter chez leurs parents selon l’Insee pour diverses raisons dont celles liées à leur dossier souvent fragile. Le budget consacré à leur loyer équivaut le plus souvent à la moitié de leurs revenus. La situation à Paris est forcément très difficile, du fait de la tension immobilière très forte.
Nous pouvons d’ailleurs regretter ici que le budget dédié à l’Aide à l’installation dans le logement étudiant ait été divisée par 3 en 4 ans. C’était d’ailleurs un dispositif proposé et imaginé par le conseil étudiant de Paris qui a hélas disparu et dont l’action était complémentaire du CPJ.
Face à ce constat, je souhaite rappeler que la loi ELAN, votée en commission mixte paritaire mardi dernier, apporte des réponses et met place un certain nombre de mesures.
Nous le voyons, les enjeux sont grands, des réponses concrètes existent. C’est bien avec la bonne volonté de tous que nous pourrons avancer sur cette question-là, nous le savons, très importe. Penser à l’échelle du Grand Paris fait d’ailleurs partie des solutions.
Je vous remercie.